Les détenus avaient commis des crimes suffisants pour mériter d'être isolés de la société, et le principe qui les avait poussés à faire ce qu'ils avaient fait était toujours en eux. Ils étaient venus avec les ténèbres, et celles-ci imprégnaient l'atmosphère de leur noirceur contagieuse. HS était une casserole sur le feu qui, d'un instant à l'autre, pouvait déborder.
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Un roman qui remue et qui interroge.
Entre tuer ou exécuter.
Entre morale et éthique. L'univers carcéral, sa noirceur et parfois cette étincelle d'humanité vus par R. J. Ellory.
Garett Nelson blessé lors d'une fusillade a perdu son poste d'adjoint du shérif. C'est un solitaire, un homme hanté par le suicide de son père. Sa rencontre avec Hannah, kinésithérapeute, lui ouvrira la possibilité d'un poste de gardien pénitentiaire par l'entremise de son père.
Il va découvrir les différents quartiers : , haute sécurité et ses monstres qui n'ont plus rien à perdre (car enfermés à vie) et le couloir de la mort. Il va se retrouver enfermé comme les prisonniers.
C'est un univers lourd oppressant, où il faut toujours avoir des yeux dans le dos et où l'on finit par soupçonner tout le monde dedans comme dehors.
L'instinct policier de Garett, épris de vérité et de justice ne tardera pas à faire surface. Novice et respectueux des lois, il obéira aux ordres malgré ses profondes convictions. Tout ceci mènera à une émeute, une chasse à l'homme dans les Everglades et la cavale meurtrière qui suivra et prendra des proportions incroyables.
En parallèle, il y a son amour pour Hannah et sa folle idée d'avoir un enfant dans un monde pareil. Et puis survient ce jeune condamné à mort si différent, qu'il croit innocent et tout va changer.
Un monde bien sombre mais quelques bouffées d'espoir et surtout la fin surprenante que j'avais vu venir mais qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout.
Décidemment R. J. Ellory est un auteur qui ne me déçoit jamais.
Un grand merci aux éditions Sonatine pour la confiance qu'elles m'accordent. Cet avis n'engage que moi.
# Everglades # NetGalleyFrance
Rien de mieux pour dissuader un type de s'évader, dit Frank. La nature est plus difficile à surmonter que toute installation humaine. Bien sûr, on a plus que ce qu'il faut de clôtures, de fil barbelé et de portails, mais ici un homme seul peut pas faire un kilomètre sans se faire dévorer par un alligator. Et s'il tombe pas sur des alligators ou sur des crocodiles, il y a des tas de crotales, de diamantins, de mocassins d'eau ou à tête cuivrée, et de serpents à sonnette.
Du même auteur, j'ai lu :
Une saison pour les ombres
Le carnaval des ombres
Il me reste de nombreux bons moments à passer avec lui car il a écrit une quarantaine de roman et le courant passe (sans vouloir faire de mauvais jeux de mots après cette lecture).