«Je ne sais pas si tu es un polyamoureux mais ce qui est sûr, c'est que tu es un mono-connard !».
Le père fabriquait les pipes, la mère s'occupait des finitions et les enfants qui grandissaient dans l'échoppe, tenaient la caisse En ce temps-là, si la vie était plus rude, elle était aussi plus simple : l'école permettait d'apprendre à lire et à compter mais c'est dans l'atelier qu'on découvrait la vie qui nous attendait, patiente, comme une chatte devant le trou d'une souris, certaine que sa proie ne pourrait lui échapper. À quinze ans, on savait confectionner une pipe en intégralité. Les dix années suivantes étaient consacrées au perfectionnement du geste puis les parents mouraient et, à son tour, on prenait la place qui nous revenait naturellement depuis toujours dans l'ordre des choses.
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Un recueil de nouvelles, qui raconte le confinement et ceux qui l’ont vécu.
Je l’ai lu en prenant mon temps, en savourant cette écriture fluide, toute en finesse et rafraichissante.
J’ai beaucoup aimé, je me suis même amusée et puis quel talent !
Toutes les nouvelles montrent différentes facettes et nous touchent ou pas. On y voit des êtres perdus, en quête de sens, de reconnaissance, chacun essaie de tirer son épingle du jeu mais on voit aussi que « chassez le naturel, il revient au galop » et nos petits travers sont bien présents. Le confinement passé, ce sera un retour aux habitudes pour beaucoup.
Solitude, apparence, fantaisie, routine, de nombreux thèmes traités avec humour, ironie, cynisme et bienveillance.
Mes préférées :
Les murs porteurs
Le chemin de l’école
Le bruit du rêve contre la vitre
Sauvage
Marée noire
M’ont amusée :
Intégration
Fashion faux pas
Fermentation lente
Je n’ai pas aimé :
Verre solitaire
Axel Sénéquier est un auteur éclectique au style contemporain, aux expressions bien loin des clichés mais si justes et belles. Des dialogues avec des mots du quotidien, d’une grande modernité, Axel Sénéquier a un grand talent d’observateur de la nature humaine. Dans un tout autre registre, j’ai lu « Décrochez les étoiles : Une invitation à se lancer et vivre ses rêves ».
Je ne peux que remercier l’auteur pour un excellent service de presse.
« Vous êtes en détresse respiratoire, m'a dit le médecin pendant qu'on me poussait dans le véhicule. Il faut vous transférer d'urgence à l'hôpital. »
J'eu la sensation d'être une baguette qu'on enfournait.
« Pour un relooking, lui avait-il demandé, qu'est-ce que vous me conseilleriez de changer ? La technique d'approche ou le sourire ?
_ Je ne m'occupe que des vêtements.
_ Les vêtements sont du papier cadeau. Chez vous ils mettent en valeur, chez moi ils cachent la misère.
_ Vous n'avez pas l'air particulièrement dans la misère.» Elle avait esquissé un sourire. « Et le plaisir du papier cadeau, c'est qu'on le déchire... »
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