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histoire

2025-11-03T13:55:47+01:00

Une voix sortie des profondeurs

Publié par Althéa

En Sicile, il existait des gens de gauche, même s'il croyaient à la magie et manifestaient le crucifix au poing, chose que les gens du Nord ne concevaient même pas.
Comme si cela ne suffisait pas, Turi avait neuf filles à marier, auxquelles il fallait fournir une dot. Mais il ne se plaignait pas. Il émanait de lui une supériorité morale que la gauche embourgeoisée d'aujourd'hui a définitivement perdue. Il souriait en fumant noblement, un courant d'admiration et de respect. Pour ne pas dire d'amour.

Le séisme de 1570 bouleverse tout, jusque dans les hiérarchies les plus élevées. Trois habitants sur dix prennent la fuite, les prisonniers se sauvent des galères, les nobles, les gens du peuple et les riches se mélangent sur les places le duc Alphonse II d'Este part s'installer dans un carrosse au milieu des champs et la cour bivouaque à ciel ouvert autour de grands feux, sous la pluie.

«  Depuis mon petit coin, en haut à droite de la carte, il m’est plus facile d’imaginer la péninsule taillée sur toute sa longueur par une faille. Une fissure qui sépare et en même temps nourrit l’identité des Italiens. »

Quand la terre mène la danse au gré de ses colères et impose sa loi aux hommes.

Découvrons les légendes et les histoires des peuples qui ont créé l’Italie.

« La rage calabraise remonte à l’Antiquité. Peut-être y sentait-on bouillir le sang des Bruzi, ce peuple ancien qui avait donné du fil à retordre aux Romains. »

Un grand vagabondage au gré des volcans et de leurs éruptions.

« J’étais le fils d’une terre qui tremble. Je lui appartenais et je voulais voir à l’intérieur. Y pénétrer avec la lampe d’Aladdin. »

Une découverte du monde souterrain.

« Les grottes n’étaient pas seulement des cachettes mais un espace  où le sacré devenait une perception sensorielle complète. »

Un livre où j’ai pris une carte afin de suivre les pérégrinations de l’auteur du sud au nord  puis la curiosité aidant je suis allée sur la toile visiter certaines villes que je ne connaissais pas notamment Matera.

« Matera comme mater, Pietro comme pietra, la pierre. Ou peut-être comme Petra, la ville dans les rochers, avec l’obscure fente qui y donne accès, passage initiatique vers la caverne d’Ali Baba. Tout cadrait dans le dialogue rupestre. »

J’ai embarqué pour un long périple dans le temps ou toute la saveur de l’Italie s’exhale à travers de magnifiques pages.

Un texte intelligent, passionnant et poétique. C’est avec un grand plaisir que je suivrai le sillage de Paolo Rumiz à travers ses romans.

Nous étions dans un monde à part, où les femmes « sont capables de voler dans les airs », peut-être parce que, pendant les incursions turques, les jeunes filles menacées d'enlèvement étaient descendues à l'aide de cordes dans une caverne naturelle de la falaise qu'on appelait «'u Timpune d'i fimmini » ( le ravin des femmes).
Dans la région, la légende des sorcières dites « mahare » était encore bien vivante et concernait les mégères spécialisées dans l'enchantement et le mauvais œil, capables de se transformer en animaux, de traverser la mer et de faciliter (ou d'empêcher) le retour des pêcheurs. Il s'agissait, m'a-t-on dit, d'étrangères qui avait connu le Grand Sabbat sous le célèbre noyer de Bénévent.
« Fimmini di fora », femmes d'ailleurs, assurait-on.

Les énergies du cosmos - la terre, la mer et le vent - avaient joué cette nuit-là un concerto si mémorable que Giuseppe a eu l'idée de fêter l'événement chez Mimmo, avec une ventrée de pâtes fraîches, des taglioni, sur un lit de homard et d'asperges de l'Aspromonte, qu'unissait une nage à base d'huile d'olive, d'ail, de têtes de homard et de quelques autres ingrédients magiques que je ne connais pas.

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2025-10-27T19:29:33+01:00

Le templier m'a dit

Publié par Althéa

Je vis un templier venir vers moi. Grand, cheveux grisonnants, sourcils noirs et regard pénétrant, vêtu de sa tunique blanche à la croix rouge pattée, il s'adressa à moi, grave et austère et prononça ces mots :
« Toi qui cherches des fleurs, tu planteras un rosier blanc à gauche de ta porte d'entrée et un rosier rouge, à droite. Ainsi tu joindras devoir et sacrifice.
_ Mais qui êtes-vous ? demandai-je.

Des révélations et une approche des templiers qui donne à réfléchir.

Que de coïncidences m’ont amenée à cette lecture. Je cherchais la signification d’un rêve quand je suis tombée sur un site de templier, surprise, je me suis aperçue qu’il y en avait d’autres le même jour Babelio annonçait la sortie du livre. Une belle invitation !

Depuis toujours je suis fascinée mais aussi très dubitative quand à l’ordre des chevaliers du temple.

Les croisades, des moines-guerriers qui tuent pour défendre les pèlerins même si le but est louable et que le pape leur accorde l’absolution, ça m’a toujours gênée mais c’était au Moyen-Âge et on ne faisait pas dans la dentelle.

Ensuite il y a la partie légende, un ordre richissime, toutes les accusations ignomineuses, leur fin tragique sur le bûcher, Jacques de Molay et sa fameuse malédiction.

Il y aussi l’histoire de cet ordre qui s’est préparé à sa disparition et aurait perduré à travers les siècles. Pourquoi pas ? Ils étaient très puissants.

Puis survient ce livre qui fait suite à quelques fictions lues dernièrement où les templiers sont las de tuer veulent vivre en paix.

Et là Patricia Darré raconte sa rencontre avec les templiers, ce qu’elle raconte a du sens, le secret si il y en a un est certainement d’ordre spirituel.

Elle nous décrit des hommes d’un très grand savoir tant ésotérique que scientifique,  en général en savoir plus que d’autre est un privilège qui peut se payer cher.

Dans ce livre nous aurons de nombreuses révélations très étonnantes concernant Michel de Notre-Dame (Nostradamus), leur mode de vie, mais aussi leur message qui est un message de paix.

Bien sûr avec Patricia Darré la partie concernant sa médiumnité et ce qu’elle la pousse à faire est très intéressante mais on y voit aussi à quel point elle est réservée et prudente quant à tout cela.

Ce fut une lecture honnête, instructive qui a ouvert la porte à quelques questionnements car certains faits sont surprenants.

Si vous aimez les livres de Patricia, les mystères, l’histoire, êtes curieux et avez l’esprit ouvert, n’hésitez pas.

 « Ceux qui possèdent le savoir ne se laissent pas surprendre par les forces terrestres » Jacques de Molay

 

On n'imagine pas ce que la providence peut semer de synchronicités, ces coïncidences qui n'en sont pas, qui arrivent au moment opportun et portent les graines de notre évolution et de notre transformation. Elles nous invitent à lâcher prise, c'est-à-dire à garder l'intention de nos actes mais à en abandonner le contrôle, sachant qu'il est exercé par une intelligence qui guide nos pas. C'est en tout cas ma conviction.

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2025-10-27T19:09:27+01:00

La révélation des templiers

Publié par Althéa

Notre société s'écroule en un chaos presque insoutenable et l'égrégore templier est là pour nous faire comprendre qu'il est nécessaire de ne jamais renoncer, que tous ensemble nous pouvons changer les choses et reprendre confiance. Il nous faut résister.
Une résistance sans bruit, sans violence, sans affrontement, en restant ancré dans des valeurs immémoriales, dans l'écoute de soi et de la petite voix qui nous anime. Il nous faut être, dans la tempête, l'arbre qui plie mais ne rompt pas.
Seuls, nous ne pouvons rien. C'est pourquoi il est indispensable de rester reliés à ceux dont nous partageons la vision du monde, de ne jamais arrêter d'émettre nos pensées afin de les faire vivre et évoluer.

Et voici la suite que j’attendais avec impatience de : Le templier m’a dit.

Si quelques révélations sont faites et s’ouvrent sur des hypothèses. Je suis resté sur cette impression que les non-dits sont nombreux, Patricia Darré ne dévoile que ce qu’il lui est permis.

C’est un texte qui m’incite à poursuivre les recherches sur le sujet car entre-temps on m’a offert d’autres livres passionnants sur le sujet et un templier trouvé par hasard dans mon arbre généalogique a relancé mon intérêt pour cette époque.

Un excellent essai qui donne à penser que les erreurs des templiers  pourraient nous aider à l’avenir.

Et puis certains noms cités, des livres à lire et cette fameuse méthode de Trithémius vont agrémenter mes longues soirées d’hiver.

« L’ordre doit être ordonné », disent les Templiers. Il faut ordonner, organiser son existence pour la nourrir des pensées de ceux qui nous ont précédés, et se rappeler que sans la transmission nous ne pouvons avancer. Seulement, aujourd’hui, nous sommes dans un monde où règne l’amnésie, où l’on veut éradiquer la mort et mettre à bas les piliers du passé. À nous d’en maintenir le souvenir et de cultiver notre esprit en lisant, en étudiant et en reprenant ce que nous avons laissé en suspens il y a bien longtemps.

Nous sommes dans un monde où l'on s'est débarassé de Dieu, l'inconnaissable et l'auto-engendré, celui de la Bible, pour en réinventer un plus abordable et plus facile. Un Dieu qui pardonne tout, sans exiger aucun dépassement de soi ni de ses faiblesses. On cherche à éradiquer le Dieu primordial comme on cherche à éradiquer la mort, ne comprenant pas que ce sont des piliers de notre évolution.

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2025-09-01T07:10:29+02:00

Sur les rives du Djoliba

Publié par Althéa

N'insultez pas le crocodile lorsque vos pieds sont encore dans l'eau.
Proverbe bamiléké

Nous étions perdus au centre du désert.
Nous étions ainsi au cœur du monde, là où il nous semblait que jamais personne n'avait encore vécu, sur une planète inviolée, partageant les balbutiements sinueux du commencement de la création. Une répétition de terre ocre, à en perdre la vue, nous plaçait au centre de ce rien où nous marchions sans but. Au milieu de cette extase océanique, nage vers nous un Touareg surgi du néant.

Je me suis empressée de lire Sur les rives du Djoliba afin de retrouver la jolie plume de Francine et surtout de découvrir la suite de ses mésaventures en Afrique.

Troublantes racines, son premier roman, en plus d’être passionnant, était le reflet de certains ressentis lors de mes voyages.

Même si la colonisation et l’esclavage ne sont pas oubliés, tout débute et se termine par l’histoire de deux horribles personnages qui : « envoyés par l’armée française  pour « pacifier », étaient devenus au fur et à mesure des meurtriers au passe-temps de plus en plus prenant ».

Francine Romero a choisit de nous montrer ce qu’elle aime.

Dès le début, Francine et son bel hidalgo sont gênés par l’éloignement avec la mer, je ne peux qu’apprécier car, oui, vivre quatre ans loin de la mer, c’est vertigineux…  mais son couple  trouvera d’autres occupations.

L’Afrique les attend et leur offrira le meilleur d’elle-même : rencontre avec les grands mammifères, son histoire, sa civilisation, désert et sorties sur le Djoliba.

Bien entendu, il y a les anecdotes et les réflexions qui en résultent bien souvent appuyées par des citations illustrant le propos.

Sa rencontre avec les touaregs verra Francine atteinte de schtroumpfite mais donnera à voir à quel point les frontières et une sédentarisation forcée ont appauvri leur vie.

On y retrouve Pirli, le fameux perroquet qui connaît des démêlés avec des chatons mais en Afrique le respect des anciens est une valeur essentielle. Tout ira bien pour lui.

Bref, encore un bon voyage.

« On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait »

Nicolas Bouvier

 

Les Touaregs du petit marché de Niamey lui ont dit Oui, puisque dire Non n'entre pas dans leur culture, tout en me confiant que jamais ils ne le feraient, puisque ces chaises étaient à l'évidence destinées à la revente, de plus la postulante acheteuse avait furieusement négocié les prix à la baisse.

Il y a de l'or dans la région, cependant sa possession y est vécue comme une malédiction, l'expression « ruée vers l'or » rendant bien compte à la fois de la recherche éperdue du minerai et des conséquences quant au désir de possession qu'il suscite. Chercher de l'or et le posséder rend l'homme avide et prêt à tout.

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2025-08-04T18:48:39+02:00

L'homme qui rit

Publié par Althéa

Être aveugle et amoureux, c'est être deux fois aveugle.

C'était cette minute d'anxiété préalable où il semble que les éléments vont devenir des personnes, et qu'on va assister à la transfiguration mystérieuse du vent en aquilon. La mer va être Océan, les forces vont révéler volontés, ce qu'on prend pour une chose est une âme. On va le voir. De là l'horreur. L'âme de l'homme redoute cette confrontation avec l'âme de la nature.

Éblouie, émerveillée mais aussi touchée car ayant lu quelques biographies de l'auteur, j’y ai vu plus qu’un roman.

Le 31 août 1881, Victor Hugo rédigea d’une main ferme son testament :

« Dieu. L’âme. La responsabilité. Cette triple notion suffit à l’homme. Elle m’a suffi. C’est la religion vraie. J’ai vécu en elle. Je meurs en elle. Vérité, lumière, justice, conscience, c’est Dieu. Deus, dies. »

Olympio ou La vie de Victor Hugo André Maurois

J’ai lu ce roman et du début à la fin, j’ai vu l’accord entre l’homme et l’écrivain. Sa vie, ses pensées, ses idéaux politiques mais aussi sa dualité, les deuils ainsi qu’un formidable témoignage.

Tout commence avec l’incroyable histoire des comprachicos, de la tempête et de cet enfant de dix ans Gwynplaine abandonné, perdu dans la neige en pleine nuit et je n’ai pu m’empêcher de penser à Cosette apeurée allant chercher l’eau du puits.

C’est une œuvre de maturité où nous découvrons les aristocrates, le parlement, les lois, le peuple anglais, la misère, l’injustice juste un aperçu sans commentaire sans jugement.

« Accuser est inutile. Constater suffit. »

C’est aussi la vie d’Ursus et d’Homo (clin d’œil de l’auteur) qui se sont exilés de Londres et de la folie des hommes. Ursus serait un Gwynplaine âgé, désillusionné, sage et pourtant il commettra une erreur fatale.

Gwynplaine parce qu’il n’avait rien à perdre a sauvé un bébé Déa dont la mère est morte dans la tempête. Pureté des sentiments, innocence, Déa, aveugle, ne sent que l’âme des autres. Tous deux s’aiment tendrement.

«Ils se suffisaient, ils n’imaginaient rien au-delà d’eux-mêmes ; se parler était un délice, s’approcher était une béatitude ; à force d’intuition réciproque, ils en étaient venus à l’unité de rêverie ; ils pensaient à deux la même pensée. »

Gwynplaine connaîtra la richesse, le pouvoir mais sa seule ambition sera d’aider les plus faibles, il y voit sa destinée.

« Je suis prédestiné ! J’ai une mission. Je serai le lord des pauvres. Je parlerai pour tous les taciturnes désespérés. Je traduirai les bégaiements. Je traduirai les grondements, les hurlements, les murmures, la rumeur des foules, les plaintes mal prononcées, les voix inintelligibles, et tous ces cris de bêtes qu’à force d’ignorance et de souffrance on fait pousser aux hommes. Le bruit des hommes est inarticulé comme le bruit du vent ; ils crient. Mais on ne les comprend pas, crier ainsi équivaut à se taire est leur désarmement. Désarmement forcé qui réclame le secours. Moi, je serai le Verbe du Peuple. Grâce à moi, on comprendra. Je serai la bouche sanglante dont le bâillon est arraché. Je dirai tout. Ce sera grand. »

De très beaux passages : n’est pas Victor Hugo qui veut. L’auteur s'est énormément documenté.

La fin de ce livre m’a laissé sans voix, sans mots, tant ce livre est mêlé à sa vie. Je percevais Victor Hugo et sa vie, son œuvre derrière chaque mot. J’y ai vu ses doutes quant à son engagement politique qui lui a couté l’exil et une vie familiale perturbée. Et par-dessus tout j’y ai vu cet hommage à Léopoldine, son ange, et à son gendre partis trop tôt.

_ Le roucoulement est pour les jeunes et le gémissement pour les vieux. Hélas ! Je gémis.
Éaque répliqua :
_ Soyez averti de ceci : si un malade est soigné par vous, et s'il meurt, vous serez puni de mort.
Ursus hasarda une question.
_ Et s'il guérit ?
_ En ce cas là, répondit le docteur, adoucissant sa voix, vous serez puni de mort.
_ C'est peu varié, dit Ursus.
Le docteur reprit :
_ S'il y a mort, on punit l'ânerie. S'il y a guérison, on punit l'outrecuidance. La potence dans les deux cas.
_ J'ignorais ce détail, murmura Ursus. Je vous remercie de me renseigner. On ne connaît pas toutes les beautés de la législation.

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