Et encore un très beau texte lu il y a quelques années.
Ils ne se voient pas, ne sont pas au même endroit, regardent simplement tous les deux la même mer, cette Méditerranée de sang et de joie où sont nés des mondes sans pareils, et ils s'aiment.
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« La guerre est la compagne de l'homme. Elle rôde sur notre planète, ombre éternelle. Chienne aux aguets.
Elle a soif, rien ne l'étanchera. Et l'homme sera toujours volontaire pour calmer sa soif. » Sylvain Tesson Un été avec Homère
Quand j'ai lu ce texte tout à la fois magnifique et si triste par ces récits de batailles, je me serais bien vue assise sur les gradins d'un théâtre grec pour le lire face à la mer, entendre le flux, le reflux, la victoire, la défaite, les vaincus, les vainqueurs, la guerre, la paix.
Un texte intense qui montre l'impermanence de nos actions. Nous passons rapidement de prédateur à proie, de héros à personna non grata voir à éliminer si nous n'obtenons pas la victoire. Cette impression qu'il suffit de changer les noms des villes, des chefs mais qu'en fait la guerre c'est toujours la même chose : des morts, des blessés, des survivants, une victoire qui n'en est pas une au vu des pertes et des vaincus qui n'attendent que l'occasion de se venger.
Et puis, il y a aussi cette aventure d'un soir entre une archéologue et ce soldat. Un soldat doit-il obéir aux ordres, rester fidèle à sa patrie ou à ses idéaux, s'il lui en reste ? Quand aux archéologues qui fouillent des tombes, en sortent des objets pour connaître l'histoire et par amour de l'art, du beau. Ces objets appartenaient à l'histoire autrefois, mais de nos jours, ils appartiennent au temps. Et malheureusement, se trouvent devenir les jouets de la cupidité et de la folie destructrice de quelques hommes.
Écouter nos défaites, c'est accepter la vanité de nos actes, se rendre compte que nous sommes bien peu de choses. Accepter nos défaites c'est remettre ce dieu Bès, dans la terre, sa demeure d'éternité.
... "Vous, si vous trouvez cet objet, reposez-le en terre, reposez-le et passez votre chemin car il n'est pas fait pour la lumière mais pour le royaume de l'éternité." Cela l'avait assommée. Cet objet-là, qui suppliait les vivants de ne pas le prendre, était-ce cela, son métier ? Voler des objets au néant ?
Pourquoi n'y-a-t'il jamais de victoire ? Jamais de moments de joie pleins auxquels ne succède rien d'autre qu'une vie de paix à laquelle on puisse s'adonner avec douceur ?
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