Pierre connaissait par cœur son Balthazar. Il savait qu'aucun mot n'échappait à son ami sans qu'il y ait, dans sa bouche, une intention secrète. Le médecin était de ces hommes qui mettent des mots sous les mots, et des sous-entendus sous le moindre propos.
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Un livre fort peu lu et qui nous offre une belle page d’histoire.
Une amitié de toujours lie Balthazar Herrero et Pierre d’Aumelas. Aussi quand les paysans d’un village sur les terres de ce dernier sont massacrés sous prétexte de conversion, il décide de monter à Paris demander justice.
Pierre d’Aumelas, est vicomte et homme de guerre, il a beaucoup combattu pour le Roi. Le massacre perpétré contre des parpaillots, nous sommes dans le Languedoc est inacceptable à ses yeux. Il se promet de les venger.
Balthazar est un personnage mystérieux, médecin de son état, qui peut guérir mais préfère soigner. Il a étudié dans de nombreux pays et connaît de nombreuses médecines ancestrales et pratique aussi la chirurgie, ce qui pourrait passer pour de la sorcellerie aux yeux des profanes.
Et nous voici partis sur les routes de France où les aventures ne manquent pas.
Jean-Paul Brighelli possède une très belle plume et nous emporte dans ce dix-septième siècle grâce à une foultitude de détails : Louis XIV c’est le grand siècle, son climat polaire, la famine, la misère dans les campagnes, ses intrigues, sa politique. On y croise le Prince de Condé, l’Aigle de Meaux (Bossuet), Louvois…
Un roman de cape et d’épée qui n’a rien à envier aux récits d’Alexandre Dumas, de Michel Zévaco avec de la romance, des intrigues, des combats et du suspense avec la grande opération de Louis XIV dont va dépendre la réussite du voyage de nos deux amis.
De nombreuses sources d’inspiration en fin de texte m’ont donné envie de m’arrêter un petit moment dans ce siècle.
L' « aigle de Meaux » combattait plusieurs enemis en même temps : l'évêque Fénelon, son grand rival quoiqu'il le courtisât, le clan de la Maintenon, qui circonvenait l'esprit du roi, et les jansénistes, toujours actifs. Il avait pensé qu'obtenir sur son lit de mort la conversion de Condé, libertin notoire, ajouterait à sa gloire.