Golda Meir a dit :
« Nous pouvons pardonner aux Arabes d'avoir tué nos enfants. Nous ne pourrons jamais leur pardonner de nous avoir forcés à tuer les leurs. La paix viendra quand ils aimeront leurs enfants plus qu'ils ne nous haïssent. »
_ Tu sais... je n'ai pas fait ça pour Israël. Je n'ai pas fait ça non plus contre les Palestiniens.
Son regard se durcit un instant.
_ J'ai fait ça contre la barbarie. Quand tu grandis dans une société où l'on célèbre la mort plus que la vie, où l'on appelle héros ceux qui sacrifient des innocents, une société qui inaugure des rues et des parcs pour enfants au noms de ceux qui tuent des Juifs, arrive un moment où tu dois choisir. Choisir d'être complice. Ou choisir d'être libre. Le Hamas a détruit notre peuple de l'intérieur. Je n'ai pas trahi mon père. J'ai trahi leur mensonge.
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Des phrases courtes.
Les mots font feu et ça fait mouche. On est touché.
Un homme stupéfait, sidéré, profondément touché en son cœur par le 7 octobre.
Arthur Essebag nous confie quelques souvenirs : ses parents, leur vie, la naissance de son fils et la promesse qu’il s’est faite ainsi que son amour pour son filleul, Noam. Puis on passe à l’essentiel, le 7 octobre et ses suites, son désir d’aider.
On y découvre une belle personne, un homme de cœur qui se sert des moyens dont il dispose pour aider, servir, tenir debout.
Un homme qui malgré la peur, les insultes, les coups bas, les désertions, continue.
Arthur nous livre ses réflexions qui font appel au bon sens, à l’humanité, à la compassion.
« Et tant pis pour les morts. Tant pis pour les enfants.
L’essentiel, c’est que les caméras tournent.
Pendant ce temps, les images continuent de nous arriver.
Et moi, elles me déchirent.
Je ne m’habitue pas. Je refuse de m’y habituer.
Car celui qui les regarde sans trembler a perdu sa raison d’être.
Car celui qui détourne le regard, ou cherche à justifier, a renoncé à la compassion.
Car la souffrance d’un enfant n’a pas de drapeau.
Un enfant israélien tué dans sa maison, un enfant palestinien sous les ruines : ce sont les mêmes larmes.
La même innocence trahie.
La même humanité blessée.
Ils méritent tout autre chose.
Des cerfs-volants, pas des drapeaux en feu.
Des promesses d’avenir, pas des funérailles en martyrs.
Des deux côtés, l’enfance est prise en otage. Volée. »
Merci aux éditions Grasset de leur confiance.
# JaiperduunbédouindansParis # NetGalleyFrance
La vérité et l'empathie ne s'opposent pas.
Elles s'éclairent mutuellement.
Et le monde ?
Que fait-il le monde ?
Il regarde.
Il pleure.
Il débat.
Il scrolle.
Il s'indigne, parfois, à heure fixe.
Puis il passe à autre chose.
Et c'est peut-être, là, li pire.
Ce livre n'en est pas vraiment un.
C'est une blessure ouverte qui ne cicatrise pas.
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