Je pressentais qu'une existence sans précédent m'attendait à 8000km de Paris, dans le nord de la Mongolie, près du lac Khövsgöl, sans connaître vraiment encore les tenants et les aboutissants. La force de l'appel était la plus intense et me poussait à partir sans attendre. J'avais à l'esprit cet endroit qui revenait me chercher avec tellement d'insistance que j'entrevoyais déjà clairement le paysage.
Parce que le vrai chamane est un humble et bienveillant ; ce n'est pas lui qui guérit mais les esprits qui agissent à travers lui.
Quel courage ! Je suis admirative ! Suivre l'appel comme l'a fait Brigitte Pietrzak et partir en Mongolie retrouver son âme soeur spirituelle, la chamane Enkhtuya, demande un sacré courage.
Je connaissais l'auteure suite à la lecture du livre : Femmes chamanes : rencontres initiatiques d'Audrey Fella. Son histoire m'avait intéressée.
Dans ce récit Ciel blanc, ciel noir : une initiation au chamanisme mongol, il s'agit d'apprendre les traditions : tenue, tambour, ongods (esprits dans le chamanisme sibérien mongol). Participer au célébrations. J'ai eu énormément de détails à assimiler : c'est un livre à relire.
Deux ou trois petites choses :
Le chamane ne garantit pas le résultat.
« le retour d'affection » ne se pratique pas, forcer le destin pour rapprocher deux êtres est une faute.
L'importance de la voix des ancêtres très présents, certains ont été chamanes et continuent d'aider.
Un chapitre sur le loup mais il y a pleins d'autres esprits. le loup redonne espoir à celui qui l'a perdu en absorbant sa souffrance et en la restituant à la terre.
J'ai aussi beaucoup aimé les photographies qui permettent de se rendre compte de cet univers si particulier.
Merci à Brigitte Pietrzak pour cet incroyable voyage qui donne envie d'en savoir plus.
Un très grand merci à Mama éditions
#Ciel blanc, ciel noir#NetGalleyFrance
À l'issue de la cérémonie, la chamane m'a remise sur mon chemin de vie, choisi par mon âme, non par mon ego. Le chemin devant me permettre de renouer avec ma nature originelle et d'honorer mon incarnation. La cérémonie sobre m'a impressionnée par sa simplicité et son dépouillement ; la chamane, par son acuité et sa puissance. La puissance qui n'a rienà voir avec la gesticulation ou le bruit, mais avec la profondeur de l'être et l'intensité de la prière, où elle puise sa force. La même force qui m'a donné l'énergie pour poursuivre chemin, en confiance.
Le chamane rattache son âme à l'insondable qui permet tous les voyages et les réparations. "Réparer" étant un mot qui revient souvent dans le chamanisme mongol. L'énergie est faite de circonvolutions fluides quand rien ne l'empêche de tourner. Un surcroît d'énergie nécessaire à la circulation entravée pour rétablir l'harmonie, à s'abandonner au flux.