N'insultez pas le crocodile lorsque vos pieds sont encore dans l'eau.
Proverbe bamiléké
Nous étions perdus au centre du désert.
Nous étions ainsi au cœur du monde, là où il nous semblait que jamais personne n'avait encore vécu, sur une planète inviolée, partageant les balbutiements sinueux du commencement de la création. Une répétition de terre ocre, à en perdre la vue, nous plaçait au centre de ce rien où nous marchions sans but. Au milieu de cette extase océanique, nage vers nous un Touareg surgi du néant.
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Je me suis empressée de lire Sur les rives du Djoliba afin de retrouver la jolie plume de Francine et surtout de découvrir la suite de ses mésaventures en Afrique.
Troublantes racines, son premier roman, en plus d’être passionnant, était le reflet de certains ressentis lors de mes voyages.
Même si la colonisation et l’esclavage ne sont pas oubliés, tout débute et se termine par l’histoire de deux horribles personnages qui : « envoyés par l’armée française pour « pacifier », étaient devenus au fur et à mesure des meurtriers au passe-temps de plus en plus prenant ».
Francine Romero a choisit de nous montrer ce qu’elle aime.
Dès le début, Francine et son bel hidalgo sont gênés par l’éloignement avec la mer, je ne peux qu’apprécier car, oui, vivre quatre ans loin de la mer, c’est vertigineux… mais son couple trouvera d’autres occupations.
L’Afrique les attend et leur offrira le meilleur d’elle-même : rencontre avec les grands mammifères, son histoire, sa civilisation, désert et sorties sur le Djoliba.
Bien entendu, il y a les anecdotes et les réflexions qui en résultent bien souvent appuyées par des citations illustrant le propos.
Sa rencontre avec les touaregs verra Francine atteinte de schtroumpfite mais donnera à voir à quel point les frontières et une sédentarisation forcée ont appauvri leur vie.
On y retrouve Pirli, le fameux perroquet qui connaît des démêlés avec des chatons mais en Afrique le respect des anciens est une valeur essentielle. Tout ira bien pour lui.
Bref, encore un bon voyage.
« On croit qu’on va faire un voyage mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait »
Nicolas Bouvier
Les Touaregs du petit marché de Niamey lui ont dit Oui, puisque dire Non n'entre pas dans leur culture, tout en me confiant que jamais ils ne le feraient, puisque ces chaises étaient à l'évidence destinées à la revente, de plus la postulante acheteuse avait furieusement négocié les prix à la baisse.
Il y a de l'or dans la région, cependant sa possession y est vécue comme une malédiction, l'expression « ruée vers l'or » rendant bien compte à la fois de la recherche éperdue du minerai et des conséquences quant au désir de possession qu'il suscite. Chercher de l'or et le posséder rend l'homme avide et prêt à tout.
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