Elle répondit immédiatement à Robert, lui décrivit la beauté des bois. Elle avait suspendu du suif dans le cerisier, et ils recevaient la visite de mésanges et de cardinaux. Le soir, une chouette rayée hululait, quand reviens tu. Même les cerfs attendaient semblaient s'attarder davantage, come s'ils attendaient son retour.
Ce livre est une merveille.
Un changement de temporalité, j’ai vécu ma lecture au rythme de la nature.
Quatre cent ans de la vie de quelques familles, d’une maison, d’une forêt et de fantômes.
Une leçon d’humilité pour les hommes qui finalement ont une vie très courte et règnent en maîtres imposants leur volonté à tous ceux qui les approchent.
La cabane sera agrandie, transformée, inoccupée, se délabrera et finira envahie par la nature mais conservera toujours les secrets des habitants.
J’ai beaucoup aimé Osgood et ses merveilles, le peintre amoureux et sa passion pour cette nature qu’il peindra jusqu’à la fin donnant lieu à de très belles descriptions.
Viennent aussi des êtres plus sensibles qui ressentiront les émotions laissées : amour, haine, envie … cadavres aussi.
Patrick Modiano a écrit : « Je crois qu’on entend encore l’écho [… ] de ceux qui ont disparu. Quelque chose continue de vibrer après leur passage, des ondes de plus en plus faibles, mais que l’on capte si l’on est attentif. […] tous ses échos épars qui flottaient dans l’air se cristallisaient.»
Finalement ce qui disparaît est toujours là sous d’autres formes, la forêt fait face aux hommes et à leurs caprices. Elle change, évolue subit les hommes, les insectes, les changements climatiques mais tient fermement sur ses racines.
C’est une histoire étonnante avec une fin surprenante.
Daniel Mason possède une très belle plume. Le texte est bien documenté, de jolies photographies de l’époque l’agrémentent ainsi que les chants des jumelles Osgood.
« … je suis parvenu à la conclusion générale que celui qui fait du bien à la terre sera protégé, tandis que celui qui la viole subira le plus vif des retours de bâton. »
À lire absolument.
Merci aux éditions Buchet Chastel pour ce service de presse. Cette chronique n’engage que moi.
#Seulerestaitlaforêt #NetGalleyFrance
Quatre toits, dix cheminées, dix-huit pièces, toutes abandonnées sauf trois. Le reste encombré par une vie à glaner. Des lambeaux d'écorce et des touffes flétries de champignons. Des os d'animaux. Des épines de porcs-épics entassées. Des plumeaux gris séchés de gerbes d'or,, des gousses fendues d'asclépiades, des frondes de fougères, des bocaux contenant des spécimens d'insectes.