Andréa est grande, mince, des yeux perçants qui illuminent un visage aux traits fins, à la fois doux et déterminés. Sa voix est faite de semblable alchimie tantôt soyeuse, enrôlée de tons graves et sensuels, et parfois sèche et sévère. Son flot de paroles est mesuré, jamais de précipitation, ni de soudaine panique. Elle n'a pas besoin de s'emporter pour inspirer le respect ou imposer son autorité naturelle.
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Ernest, le narrateur, est chargé de réduire la tombe des Filippi sur celle-ci est inscrit : Charles 1943, Jules 1951, Laurent 1981, un objet attisera sa curiosité. Il se renseignera et apprendra l'étonnante histoire d'Andréa et de ses trois fils.
Dans ce drame, Gilles La Carbona nous emmènent en Balagne sur l'île de beauté.
Si Andréa et Jean-François ont tout pour être heureux et sont fiers de leurs fils. La vie se chargera de ruiner leurs rêves. Ici une animosité entre camarades de classe prise à la légère va anéantir une famille.
Une mère dans la tourmente est le beau portrait d'une femme qui restera campée sur ses positions jusqu'au bout. Parfois il ne reste que l'honneur pour poursuivre et tenir face à l'indicible et à certaines trahisons.
Un texte qui m'a laissée pantoise par le comportement de certains personnages.
Est-ce qu'une inimitié verbale donne le droit de tuer de sang-froid ?
Encore un excellent texte tant par l'écriture soignée, que par les questionnements qu'il implique.
Une fois le livre fermé, j'ai longtemps pensé à Andréa et a sa fierté d'avoir trois beaux enfants doués pour les études. Pauvre femme ! Que de drames pour une mère !
Une lecture que je recommande chaudement.
À la barre elle a été très claire, très fière et s'est tournée vers les jurés pour les sommer de ne pas inverser les rôles et de rendre justice en sa faveur. Qu'elle était la mère inconsolable, meurtrie à jamais, et que quand bien même son fils avait exagéré certaines de ses réflexions cela n'ordonnait pas un lâche assassinat.